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À la Une: grandeur et décadence…

4:22
 
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D’un côté une cathédrale à la splendeur retrouvée, de l’autre un gouvernement en ruines… Le Guardian à Londres fait le parallèle entre les deux événements qui vont bientôt marquer l’actualité française. « Emmanuel Macron s’apprête à accueillir ce week-end les dirigeants mondiaux pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, après l’incendie d’il y a cinq ans. Il aurait espéré y voir une métaphore : celle d’une union populaire pour empêcher l’effondrement d’un édifice sacré. Au lieu de cela, il est fort probable que le gouvernement français se sera effondré dès ce mercredi soir, et avec lui la confiance des électeurs envers les hommes politiques. »

Le Guardian qui ne manque pas d’égratigner au passage Michel Barnier : « il semble que l’expérience de Michel Barnier dans la négociation du Brexit avec les Britanniques n’ait servie à rien dans le champ de bataille politique français. (…) C’est le meilleur des moments pour Notre-Dame, mais le pire pour le Premier ministre français. »

Tout bénéfice pour Marine Le Pen

Celle qui se frotte les mains, c’est Marine Le Pen… C’est ce que constate notamment Le Temps à Genève. « C’est Noël avant l’heure pour le Rassemblement national, sexclame le quotidien suisse. La séquence de ces derniers jours, qui devrait se clore ce soir avec la censure du gouvernement Barnier validée par toutes les oppositions, n’aura effectivement pas été avare en cadeaux pour le RN et sa patronne. Marine Le Pen a démontré à ceux qui en doutaient encore qu’elle était désormais la véritable maîtresse des horloges françaises et la seule opposante qui compte. (…) L’éternelle candidate à l’élection présidentielle aura donc réussi, pointe encore Le Temps, à être à la fois celle qui a incarné très fortement pendant plusieurs jours la défense du porte-monnaie des Français (le pouvoir d’achat reste au sommet des priorités des électeurs) mais aussi celle qui, au bout du compte, a donné forme à leur envie de dégagisme (53% d’entre eux sont favorables à la censure et 63% à une démission d’Emmanuel Macron). »

Pas de solution miracle…

Et Emmanuel Macron se retrouve en fâcheuse posture… Libération à Paris, ironise : « les voies que pourrait emprunter Emmanuel Macron pour sortir le pays de la crise politique sont pour l’heure impénétrables. Et il n’est pas sûr que passer le week-end à Notre-Dame, comme le Président s’apprête à le faire, permette de trouver la solution miracle… Croisons les doigts, poursuit Libération, que l’édifice inauguré en grande pompe tiendra un peu plus longtemps que la maison de paille politique bâtie par Emmanuel Macron. Cette dernière était ouverte aux quatre vents depuis le milieu de son premier quinquennat. Elle a perdu son toit en juin après la dissolution. Avec la censure et le départ de Michel Barnier, ce qu’il reste des murs est en train de s’écrouler sur le dernier locataire. (…) Dit de manière moins détournée, Emmanuel Macron est un roi presque nu. »

Démissionner ?

Et retour à la case départ, note le Corriere Della Sera à Rome : « Macron se retrouve là où il a commencé : trouver un nouveau Premier ministre et un gouvernement qui durera au moins quelques mois au Parlement, où le l’équilibre reste inchangé, avec aucune majorité possible. Selon la Constitution française, on ne peut pas retourner voter pour des législatives avant qu’un an ne se soit écoulé depuis les précédentes élections anticipées, donc avant l’été de l’année prochaine. Mais on pourrait théoriquement revenir voter pour l’Elysée, pointe le quotidien italien, et c’est pourquoi les voix de ceux qui demandent à Emmanuel Macron de démissionner se multiplient : seul moyen de redonner la parole au peuple et d’obtenir cette “clarification politique“ qu’il était, ironiquement, sûr d’obtenir en dissolvant l’Assemblée dans la soirée du 9 juin. »

Non !

Pour Emmanuel Macron pas question de partir… Alors, « si le chef de l’Etat n’entend pas démissionner, il devra toutefois nommer rapidement un successeur à Michel Barnier, relève Le Monde à Paris. “Il faut un gouvernement resserré avant la fin de la semaine, on ne peut pas rajouter la procrastination au désordre, préconise un ancien ministre macroniste. Sinon, plus les jours passeront, plus les gens diront que le président doit partir“. En nommant au plus vite un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron peut apparaître comme un facteur de “stabilité institutionnelle“, estiment ses soutiens. »

Toutefois, prévient Le Monde, « si Emmanuel Macron s’apprête à reprendre la main, il n’a pas le droit à l’erreur dans le choix de son prochain premier ministre. Un nouvel échec amplifierait les appels à la démission du chef de l’Etat, qui se retrouverait alors sans munitions. »

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Le Guardian qui ne manque pas d’égratigner au passage Michel Barnier : « il semble que l’expérience de Michel Barnier dans la négociation du Brexit avec les Britanniques n’ait servie à rien dans le champ de bataille politique français. (…) C’est le meilleur des moments pour Notre-Dame, mais le pire pour le Premier ministre français. »

Tout bénéfice pour Marine Le Pen

Celle qui se frotte les mains, c’est Marine Le Pen… C’est ce que constate notamment Le Temps à Genève. « C’est Noël avant l’heure pour le Rassemblement national, sexclame le quotidien suisse. La séquence de ces derniers jours, qui devrait se clore ce soir avec la censure du gouvernement Barnier validée par toutes les oppositions, n’aura effectivement pas été avare en cadeaux pour le RN et sa patronne. Marine Le Pen a démontré à ceux qui en doutaient encore qu’elle était désormais la véritable maîtresse des horloges françaises et la seule opposante qui compte. (…) L’éternelle candidate à l’élection présidentielle aura donc réussi, pointe encore Le Temps, à être à la fois celle qui a incarné très fortement pendant plusieurs jours la défense du porte-monnaie des Français (le pouvoir d’achat reste au sommet des priorités des électeurs) mais aussi celle qui, au bout du compte, a donné forme à leur envie de dégagisme (53% d’entre eux sont favorables à la censure et 63% à une démission d’Emmanuel Macron). »

Pas de solution miracle…

Et Emmanuel Macron se retrouve en fâcheuse posture… Libération à Paris, ironise : « les voies que pourrait emprunter Emmanuel Macron pour sortir le pays de la crise politique sont pour l’heure impénétrables. Et il n’est pas sûr que passer le week-end à Notre-Dame, comme le Président s’apprête à le faire, permette de trouver la solution miracle… Croisons les doigts, poursuit Libération, que l’édifice inauguré en grande pompe tiendra un peu plus longtemps que la maison de paille politique bâtie par Emmanuel Macron. Cette dernière était ouverte aux quatre vents depuis le milieu de son premier quinquennat. Elle a perdu son toit en juin après la dissolution. Avec la censure et le départ de Michel Barnier, ce qu’il reste des murs est en train de s’écrouler sur le dernier locataire. (…) Dit de manière moins détournée, Emmanuel Macron est un roi presque nu. »

Démissionner ?

Et retour à la case départ, note le Corriere Della Sera à Rome : « Macron se retrouve là où il a commencé : trouver un nouveau Premier ministre et un gouvernement qui durera au moins quelques mois au Parlement, où le l’équilibre reste inchangé, avec aucune majorité possible. Selon la Constitution française, on ne peut pas retourner voter pour des législatives avant qu’un an ne se soit écoulé depuis les précédentes élections anticipées, donc avant l’été de l’année prochaine. Mais on pourrait théoriquement revenir voter pour l’Elysée, pointe le quotidien italien, et c’est pourquoi les voix de ceux qui demandent à Emmanuel Macron de démissionner se multiplient : seul moyen de redonner la parole au peuple et d’obtenir cette “clarification politique“ qu’il était, ironiquement, sûr d’obtenir en dissolvant l’Assemblée dans la soirée du 9 juin. »

Non !

Pour Emmanuel Macron pas question de partir… Alors, « si le chef de l’Etat n’entend pas démissionner, il devra toutefois nommer rapidement un successeur à Michel Barnier, relève Le Monde à Paris. “Il faut un gouvernement resserré avant la fin de la semaine, on ne peut pas rajouter la procrastination au désordre, préconise un ancien ministre macroniste. Sinon, plus les jours passeront, plus les gens diront que le président doit partir“. En nommant au plus vite un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron peut apparaître comme un facteur de “stabilité institutionnelle“, estiment ses soutiens. »

Toutefois, prévient Le Monde, « si Emmanuel Macron s’apprête à reprendre la main, il n’a pas le droit à l’erreur dans le choix de son prochain premier ministre. Un nouvel échec amplifierait les appels à la démission du chef de l’Etat, qui se retrouverait alors sans munitions. »

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