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Emission [3.07] – Les séries : une vaste fumisterie ?
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Et si les séries ne composaient pas un art à part entière, aussi respectable que le cinéma, la littérature ou la sculpture, mais rien de plus qu'une sous-culture boursouflée prétendant à une noblesse que lui interdit sa forme même ? C'est la théorie à contre-courant que défend Marc Obregon dans une tribune pamphlétaire au titre choc : « Séries : déconstruction d’une vaste fumisterie. Infantilisantes, superficielles, segmentantes… ». Mise au point en compagnie de l'auteur.
Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs.
S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !
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Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs.
S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !
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Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs.
S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !
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Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs.
S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !
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