Bugatti de 1928
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Notre visite audio bilingue explore des histoires moins connues de la collection, avec la voix des bénévoles du Musée, des historiens, des experts en véhicules et plus encore.
Transcription:
Aujourd'hui, nous considérons les Bugatti comme des super-voitures pour les super-riches, des concepts de haute vitesse conçus plus pour l'esbroufe que pour un quelconque objectif sportif. Cependant, dans les années 1920, la Bugatti est la reine de la piste et de l’imagination du public. Fuselés et élégants, avec une excellente tenue de route dans les virages serrés, ces bolides renommés ont donné naissance à l’un des grands mythes de l’automobile.
Les premières courses automobiles se déroulent sur les voies publiques, du moins jusqu’à la course Paris-Madrid de 1903. Un parcours dangereux au cours duquel cinq pilotes et trois spectateurs sont tués et des centaines d’autres blessés. Les exigences croissantes en matière de sécurité entrainent la création d'un plus grand nombre de circuits fermés avec des pistes spécialement conçues pour la course. Les virages serrés et les surfaces lisses des circuits étaient parfaits pour les petites voitures de course légères comme cette Bugatti Type 37. En fait, ce véhicule est un champion de course qui remporta la victoire sur le célèbre circuit britannique de Brooklands « Mountain » en 1936.
Si vous vous intéressez à la danse, vous associez peut-être la Bugatti à la mort tragique d'Isadora Duncan, artiste et danseuse contemporaine, en France, à Nice, en 1927. L'histoire raconte qu'Isadora Duncan faisait l'essai d’une Bugatti avec quelques amis lorsque son long foulard, élément caractéristique de son style vestimentaire théâtral, se prit dans les rayons de la roue arrière. Elle prononça ses derniers mots - « Adieu, mes amis, je vais vers la gloire » -, fut brutalement tirée de la voiture et mourut instantanément d’une fracture du cou. L’histoire est entrée dans la légende automobile, mais la vérité est un peu moins mélodramatique.
D'une part, Isadora Duncan ne conduisait pas. D'autre part, la voiture n'était pas une Bugatti, mais une Amilcar, un modèle de course français. La méprise vient du nom du conducteur, le mécanicien Benoît Falchetto, que Duncan avait affectueusement surnommé « Bugatti » en raison de son succès sur les pistes de course dans cette voiture. D'une manière ou d'une autre, il y a eu confusion entre le surnom de Benoît Falchetto et le modèle de la voiture dans laquelle se trouvait la danseuse, et une légende tragique est née.
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